Eh oui, encore une elfe… Même si pour l’instant, je n’ai publié aucun texte mettant en scène des « oreilles pointues », ils ont néanmoins une place importante dans mon univers. C’est juste que je n’ai pas encore eu le temps d’aborder le sujet.
Voilà donc une représentation d’une gardienne elfe avec son ours, librement inspirée de l’avatar que je joue dans un MMORPJ. C’est une elfe des bois, vêtue de cuir afin de se mouvoir avec aisance dans les milieux forestiers. Je ne l’ai pas représentée en tenue de camouflage comme dans. l’image Kira la demi-elfe
Dans ma vision du monde, les elfe des bois entretiennent d’étroites relations avec le règne animal, mais j’aurai l’occasion de revenir plus longuement sur ce peuple.
Voici une nouvelle illustration de ma demi-elfe préférée Kira. Ses traits précis et mortels ne laisse aucune chance à ceux qui envahissent la Forêt Mère du royaume d’Ambre.
Après le fils du chaos, voilà le gobelin. Ces monstres hideux sont les ennemis ancestraux des nains. Les deux espèces se vouent une haine farouche, qui s’explique par le fait qu’elles partagent le même environnement et sont en concurrence pour la nourriture et l’espace.
Voici une représentation d’Atali, la fille d’Ymir le géant de givre, réalisée d’après le personnage de la nouvelle The Frost-GIant’s Daughter de Robert E. Howard le créateur de Conan. Elle a été publiée en 1934 et est aussi connue sous les titres suivants : Gods of the North et The Frost King’s Daughter.
Conan arpente les pays nordiques. Il est le seul survivant d’un affrontement entre les «faucheurs» Aesir et les «loups» Vanir, A la fin de la bataille, exténué, Conan est visité par Atali, une très belle femme. Sa peau est d’ivoire et ses cheveux ne sont ni blond ni roux mais leur couleur est un mélange des deux.
Atali se présente devant lui nue, sa nudité partiellement cachée par un léger voile transparent. Par ses paroles et ses gestes provocateurs, elle enflamme les sens du barbare. Il s’en suit une course-poursuite…
Le fils du chaos, comme son nom l’indique, désigne un combattant du chaos. Je l’ai imaginé pour mon fils, à partir du personnage qu’il jouait dans un MMORPG bien connu.
Cela faisait quelques temps que je n’avais plus posté d’images. J’avais besoin d’un peu de repos entre deux projets. Cette image représente le couple humain Kristina Faitdargent et Cédric lors de leur séjour au sein de la cité-mine du Rakdur.
Cette illustration fait suite à confrontation. Je n’ai pas réalisé pour l’instant les images intermédiaires. Je vous laisse imaginer ce qui s’est passé.
Face à face du jeune Bramor avec un geôlier gobelin, entre le bien et le mal, entre l’opprimé et son oppresseur. Image réalisée pour illustrer l’un des passages du livre le droit à l’oubli.
J’ai décidé de retravailler une illustration parue dans le roman Le poids du passé. Je n’ai quasiment pas touché à la mise en scène, mais j’ai refait la texture du moribond, à laquelle j’ai rajouté des hématomes et des plaies. Maintenant, il ne fait aucun doute que ce pauvre être a été torturé.
Cette série d’illustrations fait suite à l’image La fille des âges farouches. Elle est librement inspirée des histoires du héros de bande dessinée Rahan, scénarisées par Lécureux (père et fils) et illustrées par André Chéret. Les amateurs sauront reconnaitre de quel épisode est tirée la scène présentée.
C’est ma première illustration de nourrisson. Je n’avais pas de modèle 3d de bébé, il a donc fallu ruser. Je suis parti d’un modèle G3 féminin adulte sur lequel j’ai appliqué un morph de rajeunissement jusqu’au stade enfant de 5 ans. J’ai ensuite modifié sa taille globale pour me rapprocher de celle d’un nouveau-né.
Les nourrissons ont une morphologie caractéristique avec une tête assez grosse. J’ai donc augmenté le volume de cette dernière par rapport au corps. A la naissance, la peau des bébés est comme fripée. Pour obtenir ce résultat, j’ai utilisé un morph de vieillissement mais appliqué uniquement sur la peau. Puis pour terminer, j’ai appliqué « un effet mouillé » et j’ai rendu plus mate la peau pour simuler un corps humide.
En 3D, il est rare de posséder tous les objets nécessaires à la réalisation d’une scène, il est donc important de savoir « ruser » pour aboutir au résultat souhaité en utilisant ce dont on dispose.
Pour l’accouchement de Kristina, je savais déjà quelle position je voulais lui donner. Avant que la technique de l’accouchement sur le dos s’impose, les femmes accouchaient dans différentes positions, notamment debout ou assise. Pour avoir assisté à plusieurs accouchements, j’ai opté pour la position assise sur chaise. Je ne dis pas que c’est la plus pratique c’est simplement celle que j’ai retenue.
Pour la petite histoire, l’on attribue à Louis XIV (1636-1715) la généralisation de la technique d’accouchement sur le dos.
En effet, on rapporte qu’il aurait exigé qu’une de ses maîtresses accouche ainsi pour mieux voir sortir l’enfant. Un médecin ayant assisté à l’accouchement aurait alors recommandé cette position pour le confort qu’elle procurerait. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde pour dire que cette technique est avant tout confortable pour l’accoucheur, mais ne facile pas le travail de la future maman. Toutefois, elle est toujours très pratiquée, car il faut longtemps pour que les mentalités changent.
Sur le plan de la 3D pas de difficultés ou contraintes particulières, hormis un travail sur la texture de la robe de Kristina pour montrer qu’elle était souillée par la perte des eaux.
Pour terminer et d’après mon expérience, il n’y a que dans les films que les femmes hurlent lorsqu’elles accouchent sans péridurale (lors d’un accouchement sans complications).
Rien qu’au titre, La fille des âges farouches (The daughter of wild ages), je pense que vous aurez facilement deviné la source d’inspiration de cette illustration : Rahan. C’est ma façon de rendre hommage à ce héros et surtout à son créateur dessinateur, André Chéret, mort le 5 mars 2020 à l’âge de 82 ans.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Rahan est le personnage principal d’une bande dessinée éponyme. C’est un jeune homme athlétique, à l’esprit vif, qui évolue dans un monde de fiction préhistorique.
J’ai découvert ce comic en 1980. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je venais chercher un Pif gadget et la BD était placée juste à côté sur l’étalage. Ce jour-là, je suis reparti sans mon Pif gadget… 40 ans plus tard, l’album est toujours à mes côtés. Par contre, je n’ai conservé aucun de mes Pif Gadget.
Au niveau 3D, j’ai repris comme modèle le personnage utilisé pour Queendragon :
La difficulté était de présenter le personnage les seins nues (topless), afin de coller au mieux à un univers de fiction préhistorique, sans pour autant trop en montrer. Pour cela, je n’ai pas utilisé les cheveux comme dans l’image de Kira prend son bain, mais un jeu d’ombres et de lumières.
Après plusieurs digressions, il est temps de reprendre les images du roman Le droit à l’oubli.
Nouvelle illustration du personnage Kristina Faithdargent mais représentée cette fois-ci chez elle mais est-elle réellement chez elle ? Car elle ne reconnait rien : ni la pièce ni ses vêtements. Toutes ces objets inconnus et pourtant si familiers… Tout est étrange comme dans un rêve…
Sur Twitter, lorsque vous êtes abonné à un compte, l’algorithme du réseau social vous propose de découvrir d’autres personnes qui suivent la même personne. C’est donc un peu par hasard que j’ai découvert un matin la photographie d’un superbe paysage des Hautes-Pyrénées. Je vous laisse juge.
Bonjour vous !!!💚 Je vous partage la vue que j'ai tout les jours au réveil..J'espère que ça vous plaira.. Mon écrin de nature 🍃😍 Je vous souhaite une bonne journée, courage pour ceux qui travaillent.. Tout pleins de bisous 💋💋💋💋💋💋💋💋 pic.twitter.com/zLVlLVZbqG
Cette photo ne m’a pas laissé indifférent. J’ai tout de suite imaginé une illustration mettant en scène trois dragons (en fait des vouivres ou wyverns). J’ai donc contacté la photographe qui avec beaucoup de gentillesse m’a donné son accord.
Je remercie donc chaleureusement Marie (alias @PsykoChouks65) sans qui ces illustrations n’auraient jamais vu le jour.
Image réalisée pour le roman illustré Le droit à l’oubli, montrant Donarg Mâchefer ébloui par la lumière du soleil.
La scène est assez simple en soi, en tout cas à première vue : un décors épuré et un seul personnage. La difficulté porte surtout sur le travail de la lumière et de ses effets sur les objets et notamment sur la gestion des ombres.
Cette illustration met en scène une jeune femme aux côtés d’un félin à dents de sabre (machairodonte). Elle m’a été inspirée par des peintures réalisées par un artiste que j’apprécie particulièrement. Il s’agit de Frank Frazetta. Plusieurs de ses dessins ou tableaux relèvent de la fiction préhistorique, voire de la fantasy prehistoric. Ce style, peu développé, est bien représenté dans le film d’animation, Tygra, la glace et le feu (Fire and Ice, 1983).
Frank Frazetta est un artiste américain (09/02/1928 – 10/05/2010) qui a eu une influence importante sur la science-fiction et la fantasy. Personnellement, j’ai découvert ses oeuvres en lisant les récits de Conan le cimmérien d’après Robert E. Howard. En effet, les illustrations des jaquettes des ouvrages étaient de Frank Frazetta .
Frank Frazetta a commencé sa carrière comme dessinateur de bandes dessinées et s’est essayé à peu près tous les styles : western, histoires de guerre, histoires d’amour, comics… Ses strips étaient publiés dans des comicbooks et des journaux et il réalisait aussi des couvertures de revues. Son succès fut loin d’être immédiat. Certains lui reprochèrent même d’avoir un style « démodé ».
L’année 1964 marque le début de sa notoriété. L’une de ses peintures est remarquée. Il s’agit d’une caricature de Ringo Starr, le batteur des Beatles, en 4e de couverture d’un magazine satyrique (Mad magazine #90). Les Studios United Artists lui demandent alors de réaliser l’affiche du film What’s New Pussycat ? (1965). Ce faisant, en une après-midi, Frank Frazetta gagna l’équivalent de ses gains annuels de dessinateur BD. (Cf. wikipedia)
Le succès se poursuivit. Ses peintures (Conan, Death Dealer), très recherchées, exercèrent une importante influence sur la science-fiction et la fantasy. On rapporte même que lorsque Frank Frazetta faisait une illustration, les éditeurs cherchaient un texte pouvant correspondre à l’image.
Dans cette série d’images, la difficulté résidait dans l’utilisation d’un vieux modèle Genesis1femelle (G1F). Pour améliorer le rendu, j’ai appliqué une texture destinée à un modèle Victoria 4 (V4). Pour informations, les textures G1 et V4 sont plus ou moins compatibles.
J’ai ensuite passé du temps dans la modélisation du visage : modification des lèvres, des yeux, etc. afin de le rendre plus doux. Pour les cheveux, j’ai mélangé deux modèles de coiffures comme décrit précédemment pour l’illustration sisterwolf.
Les modèles G1F et V4 étant relativement anciens, le faible nombre de facettes ne m’a pas permis de simuler au mieux les reliefs de la musculature abdominale à mon grand regret.
Le décor, la pose du félin et des textures ne m’ont pas posé de difficultés.
Pour donner un ordre d’idée, il m’a fallu 6 jours pour réaliser cette scène, à raison de 7-8h de travail par jour. Néanmoins, la plus grande partie du temps est consacré aux finitions : calcul d’images, corrections, recalcul, corrections à nouveau, etc. Par contre, je travaille toujours sur plusieurs scènes à la fois. Pendant qu’une scène est calculée, je travaille sur une autre. Durant la même période, j’ai ainsi travaillé sur 3 scènes simultanément.
Sources : Frank Frazetta albums 1 et 2 Edition Chêne (1976-1977)
J’ai décidé de réaliser une nouvelle modélisation 3D du nain Nogar Mainsecourable. C’est un apothiguerre ou prêtre-guerrier de la cité-mine du Rakdur.
Les lecteurs font sa connaissance dans le roman La compagnie des nains, où il partage la vedette avec Bramor Taillefer. Dans le second tome Le poids du passé, il n’apparait pas et est tout juste cité. Par contre, il est de retour dans le troisième livre « Le droit à l’oubli« , mais de façon succincte.
J’aime beaucoup ce personnage et même si peu d’informations ont été fournies jusqu’à présent, il reste un personnage important du cycle Les héros de la cité-mine du Rakdur.
Sur le plan de la modélisation 3D, je n’étais plus satisfait du personnage 3D réalisé en 2019. A l’époque, j’avais utilisé un modèle Michael 4. Je suis donc reparti de zéro avec un modèle Genesis 3. J’ai tenté de reproduire le même visage. Je suis content du résultat. Je le trouve plus massif. Ce nouveau Nogar inspire confiance et respect. Avec son lourd marteau à deux mains, les gobelins ont intérêt à bien se tenir.
Dans la continuité de ma précédente illustration (cowgirl), où au lieu m’activer à réaliser les illustrations de mon roman « Le droit à l’oubli » je me disperse.
J’avais expliqué comment j’en étais arrivé, bien malgré moi, à modéliser une cowgirl. Et bien, je récidive avec la femme pirate.
Je vous présente donc le même modèle mais en pirate girl.
Pour cette séquence de trois illustrations, j’ai conservé le « mannequin modèle » utilisé pour ma cowboy. Pour terminer, j’ai rajouté un joli coucher de soleil pris lors de nos dernières vacances. Et oui, cela sert à cela les vacances. Prendre en photo des paysages pour les inclure dans des scènes et photographier des objets pour fabriquer de jolies textures.
Il y a parfois des choses qui s’imposent à vous. Vous ne pouvez rien y faire. C’est plus fort que vous, impossible d’y résister. Vous vous laissez emporter, tout en vous demandant jusqu’où cela va vous entrainer. C’est ce qui m’est arrivé aujourd’hui.
Et pourtant tout avait bien commencé. J’étais résolu à poursuivre mon travail sur une scène capitale de mon roman Le droit à l’oubli. J’avais passé la veille à modéliser le décor. Néanmoins, il me restait encore beaucoup à faire, car je devais créer et inclure de nombreux personnages. Je venais juste de charger le premier figurant — un nain naturellement —, et c’est là qu’il s’est passé quelque chose.
Sans m’en rendre compte, je me suis retrouvé à travailler sur un modèle féminin. En plus, ce n’était ni une naine ni une elfe mais une humaine. La pose du mannequin est apparue comme par magie, ainsi que l’angle de la caméra. Dans ma tête, il fallait absolument que mon modèle porte un chapeau. Et voilà comment, sans m’en rendre compte, je me suis retrouvé à modéliser une cowgirl.
Habituellement, lorsque je réalise une scène, c’est toujours en rapport avec une histoire écrite ou à venir. Et bien là, il n’y a pas d’histoire. Cette série d’images s’est imposée à moi.
Comme il faut toujours un coupable, et que toute évidence cela ne peut être moi, je dirai que j’ai certainement été influencé par Marion Poinsot. Elle a mis en ligne plusieurs making-of de son jeu « Wendy Whedon Chapitre 2 » sur sa chaine Youtube. C’est un jeu à l’ambiance western, réalisé sous Adventure Game Studio.
Bon allez, ce n’est pas entièrement sa faute, car dans le même temps mes enfants ont visionné « Pour une poignée de dollars » avec Clint Eastwood. À moins que cela ne soit lié à ma lecture d’hier de la biographie de Robert E. Howard (créateur de Conan) qui s’est essayé à de nombreux genres, dont le western.
Voici une illustration réalisée pour mon troisième roman, Le droit à l’oubli. J’ai essayé de représenter dans cette scène le désespoir et l’abattement que l’on peut ressentir face à un évènement tragique. A la fin, tout ce qui vous entoure n’a plus d’importance. Un grand vide s’installe à la place de votre coeur. Plus rien ne vous rattache à la vie.
Voici une « brochette de vilains », créatures fantastiques issues de la série Les héros de la cité-mine du Rakdur. Au premier plan, vous aurez reconnu trois gobelins avec de gauche à droite : un simple soldat, un chaman, et un folgob. Les folgobs sont des gobelins rendus déments et qui se battent comme des forcenés jusqu’à leur mort. Ensuite, en arrière plan, un troll ayant la capacité de régénérer ses chairs et géant.
Une nouvelle illustration d’une soeurlouve, mais présentée cette fois-ci à l’affût. Lame au poing, prête à bondir, elle retient de son autre main son loup, afin d’attendre le moment propice pour attaquer.
Naturellement, il y a toute une histoire derrière cette série d’images. A suivre.
Donarg Mâchefer, le valeureux combattant nain, n’est plus que l’ombre de lui-même. Rongé par le chagrin et les remords, son coeur souffre d’une blessure qui ne pourra jamais guérir et qui le pousse au désespoir. De son côté, Kristina Faitdargent, la jeune humaine qu’il avait sauvée, a trouvé refuge avec son époux dans la cité-mine du Rakdur. Du fait de sa grossesse, elle est contrainte au repos mais son sommeil est perturbé par de troublants rêves. Un nain et une jeune femme, que tout oppose, mais que le destin a réuni pour le meilleur mais aussi pour le pire.
Le droit à l’oubli est le troisième livre de la série Les héros de la cité-mine du Rakdur mais il peut être lu de façon indépendante. C’est un roman illustré. Le récit est accompagné d’une cinquantaine d’images en couleur.
Caractéristiques
Date de parution : le 30/06/2020 ISBN (version brochée) : 978-1670376671 Collection : Les héros de la cité-mine du Rakdur Genre : médiéval fantastique Caractéristiques : 172 pages, dont 50 illustrées Dimensions du produit : 15,2 x 0,7 x 22,9 cm Public : non adapté aux jeunes enfants Disponibilité(s) : format kindle*, édition broché* Extrait gratuit : sur Amazon.fr* Prix : 2.99€TTC kindle, 23 € TTC Broché France
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Découvrez le trailer du roman Le droit à l’oubli :
Je vous propose de découvrir le premier chapitre du livre :
Chapitre 1 – À la découverte d’une cité-mine
Kristina était heureuse comme elle ne l’avait plus été depuis longtemps. Après un long périple, elle et son époux Cédric avaient trouvé refuge au sein de la cité naine du Rakdur. Ils venaient tout juste d’arriver mais elle se sentait déjà en sécurité, loin des routes et de leurs dangers.
Leur projet était de s’installer dans la petite ville humaine de Trouville, où elle avait de la famille. Le voyage s’était déroulé sans encombre, jusqu’à ce qu’un lion de montagne s’attaque à leur cheval et immobilise leur carriole. Ils ne devaient leur survie qu’à l’intervention d’un courageux nain, Donarg Mâchefer, qui au péril de sa vie s’était opposé au félin et l’avait fait fuir.
Leur sauveur faisait partie d’une petite caravane naine dirigée par le marchand Silvar Ecumejour. Ce dernier leur avait prêté son propre poney pour qu’ils puissent reprendre leur route. Il leur avait néanmoins conseillé de faire un détour et de les accompagner jusqu’à leur cité. Il avait suggéré à Cédric, lui-même marchand de profession, d’y vendre son vin. Ensuite, sur place ils n’auraient qu’à se joindre à une nouvelle caravane pour gagner leur destination initiale. Silvar les avait mis en garde sur le fait de voyager seuls, sans protection, dans ces régions hostiles. C’est ce qui avait convaincu son époux car elle était très fatiguée avec sa grossesse.
Spontanément, Kristina posa les mains sur son ventre rebondi. C’était la première fois qu’elle était enceinte et cela la rendait un peu anxieuse. La future maman se sentait aussi seule, elle, une humaine parmi tous ces nains. La jeune femme avait bien compris que quelques-uns de ses semblables vivaient dans les forges. Elle avait même voulu s’y rendre par curiosité mais avait vite fait marche arrière. En effet, elle avait trouvé qu’il y faisait trop chaud et que c’était très bruyant. Elle avait même eu le sentiment que son cœur frappait à l’unisson des coups de marteaux sur les enclumes. Finalement, Kristina avait dû rebrousser chemin et son cœur avait mis longtemps avant de retrouver un rythme normal. Les mains toujours sur son ventre, elle se demanda ce que tout ce bruit avait pu provoquer sur sa fille. Celle-ci dut l’entendre car le bébé lui répondit par un coup de pied. Pourquoi ai-je posé cette question ? regretta aussitôt la jeune femme.
Pour chasser l’ennui, Kristina avait entrepris de visiter le Rakdur. De toute façon, elle adorait marcher et ce n’était pas sa grossesse qui l’entraverait. Elle trouvait les nains charmants et accueillants. Se diriger n’était pas facile mais il y avait toujours une personne pour lui indiquer la bonne direction. Au début, la future maman avait eu peur de ne pas se faire comprendre avec la barrière de la langue. En effet, elle ne parlait pas le nain. Heureusement, la majorité des personnes qu’elle avait rencontrée jusqu’à présent maîtrisait suffisamment la langue des hommes, tout du moins celle utilisée au sein de l’Empire, pour se faire comprendre.
Kristina pensait être gênée par l’obscurité des galeries mais il n’en était rien. Les couloirs et les salles étaient éclairés. Elle était déjà passée voir les grandes champignonnières. C’étaient de vastes cavernes humides et la fraîcheur qui y régnait l’avait fait frissonner. Les maîtres-champignonnistes (les nains responsables des cultures) avaient répondu poliment à toutes ses questions. La jeune femme avait découvert que les champignons constituaient une source de nourriture importante pour le petit peuple. Ils étaient consommés aussi bien frais que séchés. Les nains avaient même sélectionné des variétés sucrées, utilisées pour réaliser des confiseries. Il existait aussi des alcools obtenus à partir de champignons fermentés. Kristina n’avait pas tout compris, notamment lorsque les maîtres-champignonnistes avaient tenté de lui expliquer que certains fromages et même le pain levé étaient produits grâce à différents champignons. Ils lui proposèrent de goûter aux boissons alcoolisées, mais comme elle était enceinte, elle refusa. Par contre, elle accepta avec plaisir des champignons, se les réservant pour plus tard.
La jeune femme aurait bien poursuivi sa visite mais elle ne voulait pas manquer le départ de Donarg Mâchefer. En effet, leur sauveur lui avait appris qu’il n’habitait plus au sein de la cité du Rakdur. Elle savait que le nain avait des formalités à accomplir mais qu’il ne s’éterniserait pas.
Kristina était passée devant la salle du trône protégée par deux imposants soldats en armure. Quasi immobiles tels des statues, ils étaient impressionnants avec leurs longues barbes et leurs lourdes armes. L’un tenait une masse dans chaque main, tandis que l’autre avait un bouclier et un énorme marteau de guerre. Impossible d’entrer dans la salle sans y être invité, lui expliquèrent les petits guerriers en faction. Elle n’insista pas. Dommage, tous les nains qu’elle avait rencontrés s’accordaient à dire qu’elle était magnifique. La jeune humaine avait naturellement essayé d’y jeter un œil, par curiosité, mais les portes étaient restées définitivement closes. Elle aurait bien patienté jusqu’à ce qu’un hôte de marque soit accepté mais elle se rappela qu’elle avait un nain à trouver et se dit que ce n’était que partie remise.
Finalement, Kristina se rendit aux portes principales du Rakdur et y attendit le reste de la matinée. La faim la prit, alors elle en profita pour goûter les champignons. C’est vrai qu’ils étaient bons, surtout les sucrés. La jeune femme allait s’assoupir, lorsqu’elle aperçut enfin le vétéran. Le temps qu’elle se relève, il était déjà loin, et elle fut contrainte de courir pour le rejoindre. C’est tout essoufflée qu’elle le remerciât encore de les avoir sauvés et pour le joli pendentif qu’il lui avec offert. Le nain lui avait dit qu’il était un peu magique et que c’était un cadeau pour son futur enfant. Néanmoins, en attendant, Kristina le portait en permanence dans l’espoir que le bijou leur porte chance. Cédric et elle en avaient bien besoin.
Lorsque Donarg passa le porche des grandes portes, elle le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon. Comme elle aurait souhaité qu’il reste avec eux pour les protéger. Elle était sûre qu’il aurait compris mais son époux, lui, ne voulait pas en entendre parler. Son cœur fit un bon dans sa poitrine, à l’unisson d’un coup de pied dans son ventre. Ah non pas encore ! songea-t-elle. Heureusement, cœur et bébé se montrèrent obéissants. Palpitations et coups de pied ne se reproduisirent pas.
Il est tard, se dit Kristina. J’espère que Cédric ne s’inquiète pas. Elle fit néanmoins un détour pour rejoindre les salles de la mémoire. La future maman apprécia beaucoup les lieux, véritable bibliothèque du peuple nain. Il y avait naturellement des livres et des parchemins, mais aussi un nombre incalculable de tablettes d’argile et de pierre où était consignée la mémoire du petit peuple. Elle ne put s’empêcher de demander aux maîtres-archivistes pourquoi ils utilisaient l’argile et la pierre. Les nains avaient éclaté de rire à cette question.
— Mais parce que l’argile et la pierre sont immortelles ! répondirent-ils à l’unisson. Le temps pourra faire son œuvre, elles seront toujours là. Nul insecte ne les consommera et le feu ne les consumera pas. Nos textes ne disparaîtront pas en cas d’inondation car il n’y a pas d’encre.
— C’est vrai, acquiesça la jeune femme. Mais l’argile est lourde et encombrante à transporter, ne put-elle s’empêcher de répondre. Je n’imagine pas un livre en argile ou en pierre, mon pauvre dos n’y survivrait pas.
Kristina réussit à faire rire à nouveau les nains. La salle n’était pas tout à fait tranquille. En effet, consigner des écrits sur une pierre nécessitait marteaux et burins. Cela faisait du bruit. Elle passa beaucoup de temps entre les étagères. Malheureusement, elle était incapable de lire l’écriture runique. En tout cas, c’est bien beau ! s’exclama-t-elle. La jeune femme dit au revoir aux cliquetis. Au moins, ceux-ci n’avaient dérangé ni son cœur ni son bébé. Elle quitta les salles de la mémoire et se dirigea alors vers la zone de décollage de ces immenses ballons volants.
Kristina rêvassait en avançant et fut ramenée à la réalité par un puissant bruit. Elle interrogea un nain, qui lui indiqua qu’à la nuit tombée les cors annonçaient la fermeture des portes de la cité-mine. Elle s’arrêta pour réfléchir. Dommage, il est trop tard pour visiter les ballons volants, songea-t-elle. De toute façon avec l’obscurité je n’aurais rien vu. Et puis, Cédric m’a fait jurer de ne pas quitter les galeries. Ce n’est que partie remise. Je m’y rendrai demain matin. Il est temps pour moi de regagner le quartier des marchands.
Toute à ses réflexions, la future maman fut bousculée par un nain vraisemblablement très pressé. Une naine vint à son aide et évita qu’elle ne tombe par terre.
— Vous pourriez peut-être faire attention ! cria Kristina, les mains sur son ventre, à l’attention du malotru qui n’avait même pas pris la peine de s’arrêter. Je suis enceinte !
— Ça va « longues jambes » ? Pas de casse ? demanda la naine qui s’était portée spontanément à son secours.
— Oui, merci beaucoup, mais quelle mouche l’a piqué, pour qu’il coure ainsi ?
— C’est un commis des maîtres des messages. Ces derniers s’occupent des pigeons. Les oiseaux nous permettent de communiquer entre cités naines.
Apparemment, le message devait être urgent, songea Kristina. Elle remercia la naine et en profita pour lui demander le chemin pour regagner sa demeure. En effet, le marchand Silvar Ecumejour leur avait fourni gracieusement une habitation, le temps qu’ils trouvent une caravane pour Trouville.
Je vous présente le grand prêtre Guttar Barbepiquante. C’est le nain le plus âgé de la cité-mine du Rakdur. Cette illustration, qui sera présentée dans mon prochain roman, m’a demandé beaucoup de travail. Je vais d’ailleurs détailler toutes les étapes de sa réalisation.
Je suis parti initialement d’un modèle Genesis 3 mâle (G3M). Je n’utilise pas souvent des modèles G8, car sur mes ordinateurs, je trouve qu’ils sont plus « lourds » à manipuler (ils ont plus de facettes). Toutefois, leur texture est souvent de meilleures qualités, mais il existe une alternative.
J’ai appliqué sur mon G3M un morph de vieillissement, puis de modèle nain.
Ensuite, j’ai modifié son visage. Je voulais qu’il y ait plusieurs rides. J’ai donc appliqué la texture d’un modèle G8M de vieillard.
Pour la barbe, je la voulais longue, très longue. N’ayant aucun modèle de barbes tressées, j’ai fait avec les moyens du bord. J’ai été amené à utiliser une astuce déjà décrite pour la soeurlouve, qui consiste à associer deux objets. J’ai donc superposé deux barbes différentes sur mon nain. La difficulté est d’aboutir à une teinte similaire sur les deux objets pour qu’ils se fondent bien l’un dans l’autre.
Après le personnage, je passe aux habits. Après plusieurs essais, mon choix s’est porté sur un pantalon. J’étais parti initialement sur une tunique, mais comme le modèle sera présenté assis, j’ai toujours un problème de comportement des vêtements : étirement des facettes. Il existe des vêtements qui après calcul épousent le relief des objets — les fameux dforce — mais le résultat reste mauvais avec des collisions avec les objets environnants.
Ensuite, il faut corriger les défauts (superposition, collisions).
J’ai abandonné l’idée de la tunique pour opter par un ample manteau qui se déforme bien. Comme vous pouvez le voir, il est rouge, trop rouge. C’est normal, il est destiné à l’origine à un père Noël.
J’ai donc retravaillé la texture, puis j’ai rajouté une capuche où j’ai là encore refait une texture pour l’occasion.
Pour le trône, il y avait sur le dossier un motif montrant une tête d’aigle. J’ai modifié la texture originale.
Il reste ensuite à placer le personnage en situation en choisissant la pose adéquate et à placer le décor réalisé pour l’occasion.
Maintenant, je positionne la caméra.
La pose est sympa mais je trouve qu’il manque quelque chose. Je rajoute un bâton. Ce dernier est à l’origine une lance, que j’ai modifiée : changement de texture et suppression de la partie centrale.
Je rajoute une boule de feu, afin de donner l’impression que le bâton est chargé de pouvoirs magiques.
Voilà, il n’y a plus qu’à lancer les calculs, corriger les défauts de collisions qui n’apparaissent bien souvent que sur le rendu final. Pour cela, j’opte pour un grand format 2048 x 1536, afin de ne pas passer à côté d’une erreur.
Présenter ainsi, tout cela peut sembler simple, mais demande de la pratique et beaucoup d’heures de travail. Je peux passer plusieurs jours sur une scène et à la fin ne même pas être satisfait du résultat.
Actuellement je travaille sur les illustrations de mon dernier roman Le droit à l’oubli. J’ai plusieurs illustrations que j’aimerais bien présenter mais difficile de le faire sans spoiler l’histoire. Cette image représente le nain Kirkan Brasdefer.