Donarg Mâchefer, le valeureux combattant nain, n’est plus que l’ombre de lui-même. Rongé par le chagrin et les remords, son coeur souffre d’une blessure qui ne pourra jamais guérir et qui le pousse au désespoir. De son côté, Kristina Faitdargent, la jeune humaine qu’il avait sauvée, a trouvé refuge avec son époux dans la cité-mine du Rakdur. Du fait de sa grossesse, elle est contrainte au repos mais son sommeil est perturbé par de troublants rêves. Un nain et une jeune femme, que tout oppose, mais que le destin a réuni pour le meilleur mais aussi pour le pire.
Le droit à l’oubli est le troisième livre de la série Les héros de la cité-mine du Rakdur mais il peut être lu de façon indépendante. C’est un roman illustré. Le récit est accompagné d’une cinquantaine d’images en couleur.
Caractéristiques
Date de parution : le 30/06/2020
ISBN (version brochée) : 978-1670376671
Collection : Les héros de la cité-mine du Rakdur
Genre : médiéval fantastique
Caractéristiques : 172 pages, dont 50 illustrées
Dimensions du produit : 15,2 x 0,7 x 22,9 cm
Public : non adapté aux jeunes enfants
Disponibilité(s) : format kindle*, édition broché*
Extrait gratuit : sur Amazon.fr*
Prix : 2.99€TTC kindle, 23 € TTC Broché France
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Je vous propose de découvrir le premier chapitre du livre :
Chapitre 1 – À la découverte d’une cité-mine
Kristina était heureuse comme elle ne l’avait plus été depuis longtemps. Après un long périple, elle et son époux Cédric avaient trouvé refuge au sein de la cité naine du Rakdur. Ils venaient tout juste d’arriver mais elle se sentait déjà en sécurité, loin des routes et de leurs dangers.
Leur projet était de s’installer dans la petite ville humaine de Trouville, où elle avait de la famille. Le voyage s’était déroulé sans encombre, jusqu’à ce qu’un lion de montagne s’attaque à leur cheval et immobilise leur carriole. Ils ne devaient leur survie qu’à l’intervention d’un courageux nain, Donarg Mâchefer, qui au péril de sa vie s’était opposé au félin et l’avait fait fuir.
Leur sauveur faisait partie d’une petite caravane naine dirigée par le marchand Silvar Ecumejour. Ce dernier leur avait prêté son propre poney pour qu’ils puissent reprendre leur route. Il leur avait néanmoins conseillé de faire un détour et de les accompagner jusqu’à leur cité. Il avait suggéré à Cédric, lui-même marchand de profession, d’y vendre son vin. Ensuite, sur place ils n’auraient qu’à se joindre à une nouvelle caravane pour gagner leur destination initiale. Silvar les avait mis en garde sur le fait de voyager seuls, sans protection, dans ces régions hostiles. C’est ce qui avait convaincu son époux car elle était très fatiguée avec sa grossesse.
Spontanément, Kristina posa les mains sur son ventre rebondi. C’était la première fois qu’elle était enceinte et cela la rendait un peu anxieuse. La future maman se sentait aussi seule, elle, une humaine parmi tous ces nains. La jeune femme avait bien compris que quelques-uns de ses semblables vivaient dans les forges. Elle avait même voulu s’y rendre par curiosité mais avait vite fait marche arrière. En effet, elle avait trouvé qu’il y faisait trop chaud et que c’était très bruyant. Elle avait même eu le sentiment que son cœur frappait à l’unisson des coups de marteaux sur les enclumes. Finalement, Kristina avait dû rebrousser chemin et son cœur avait mis longtemps avant de retrouver un rythme normal. Les mains toujours sur son ventre, elle se demanda ce que tout ce bruit avait pu provoquer sur sa fille. Celle-ci dut l’entendre car le bébé lui répondit par un coup de pied. Pourquoi ai-je posé cette question ? regretta aussitôt la jeune femme.
Pour chasser l’ennui, Kristina avait entrepris de visiter le Rakdur. De toute façon, elle adorait marcher et ce n’était pas sa grossesse qui l’entraverait. Elle trouvait les nains charmants et accueillants. Se diriger n’était pas facile mais il y avait toujours une personne pour lui indiquer la bonne direction. Au début, la future maman avait eu peur de ne pas se faire comprendre avec la barrière de la langue. En effet, elle ne parlait pas le nain. Heureusement, la majorité des personnes qu’elle avait rencontrée jusqu’à présent maîtrisait suffisamment la langue des hommes, tout du moins celle utilisée au sein de l’Empire, pour se faire comprendre.
Kristina pensait être gênée par l’obscurité des galeries mais il n’en était rien. Les couloirs et les salles étaient éclairés. Elle était déjà passée voir les grandes champignonnières. C’étaient de vastes cavernes humides et la fraîcheur qui y régnait l’avait fait frissonner. Les maîtres-champignonnistes (les nains responsables des cultures) avaient répondu poliment à toutes ses questions. La jeune femme avait découvert que les champignons constituaient une source de nourriture importante pour le petit peuple. Ils étaient consommés aussi bien frais que séchés. Les nains avaient même sélectionné des variétés sucrées, utilisées pour réaliser des confiseries. Il existait aussi des alcools obtenus à partir de champignons fermentés. Kristina n’avait pas tout compris, notamment lorsque les maîtres-champignonnistes avaient tenté de lui expliquer que certains fromages et même le pain levé étaient produits grâce à différents champignons. Ils lui proposèrent de goûter aux boissons alcoolisées, mais comme elle était enceinte, elle refusa. Par contre, elle accepta avec plaisir des champignons, se les réservant pour plus tard.
La jeune femme aurait bien poursuivi sa visite mais elle ne voulait pas manquer le départ de Donarg Mâchefer. En effet, leur sauveur lui avait appris qu’il n’habitait plus au sein de la cité du Rakdur. Elle savait que le nain avait des formalités à accomplir mais qu’il ne s’éterniserait pas.
Kristina était passée devant la salle du trône protégée par deux imposants soldats en armure. Quasi immobiles tels des statues, ils étaient impressionnants avec leurs longues barbes et leurs lourdes armes. L’un tenait une masse dans chaque main, tandis que l’autre avait un bouclier et un énorme marteau de guerre. Impossible d’entrer dans la salle sans y être invité, lui expliquèrent les petits guerriers en faction. Elle n’insista pas. Dommage, tous les nains qu’elle avait rencontrés s’accordaient à dire qu’elle était magnifique. La jeune humaine avait naturellement essayé d’y jeter un œil, par curiosité, mais les portes étaient restées définitivement closes. Elle aurait bien patienté jusqu’à ce qu’un hôte de marque soit accepté mais elle se rappela qu’elle avait un nain à trouver et se dit que ce n’était que partie remise.
Finalement, Kristina se rendit aux portes principales du Rakdur et y attendit le reste de la matinée. La faim la prit, alors elle en profita pour goûter les champignons. C’est vrai qu’ils étaient bons, surtout les sucrés. La jeune femme allait s’assoupir, lorsqu’elle aperçut enfin le vétéran. Le temps qu’elle se relève, il était déjà loin, et elle fut contrainte de courir pour le rejoindre. C’est tout essoufflée qu’elle le remerciât encore de les avoir sauvés et pour le joli pendentif qu’il lui avec offert. Le nain lui avait dit qu’il était un peu magique et que c’était un cadeau pour son futur enfant. Néanmoins, en attendant, Kristina le portait en permanence dans l’espoir que le bijou leur porte chance. Cédric et elle en avaient bien besoin.
Lorsque Donarg passa le porche des grandes portes, elle le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon. Comme elle aurait souhaité qu’il reste avec eux pour les protéger. Elle était sûre qu’il aurait compris mais son époux, lui, ne voulait pas en entendre parler. Son cœur fit un bon dans sa poitrine, à l’unisson d’un coup de pied dans son ventre. Ah non pas encore ! songea-t-elle. Heureusement, cœur et bébé se montrèrent obéissants. Palpitations et coups de pied ne se reproduisirent pas.
Il est tard, se dit Kristina. J’espère que Cédric ne s’inquiète pas. Elle fit néanmoins un détour pour rejoindre les salles de la mémoire. La future maman apprécia beaucoup les lieux, véritable bibliothèque du peuple nain. Il y avait naturellement des livres et des parchemins, mais aussi un nombre incalculable de tablettes d’argile et de pierre où était consignée la mémoire du petit peuple. Elle ne put s’empêcher de demander aux maîtres-archivistes pourquoi ils utilisaient l’argile et la pierre. Les nains avaient éclaté de rire à cette question.
— Mais parce que l’argile et la pierre sont immortelles ! répondirent-ils à l’unisson. Le temps pourra faire son œuvre, elles seront toujours là. Nul insecte ne les consommera et le feu ne les consumera pas. Nos textes ne disparaîtront pas en cas d’inondation car il n’y a pas d’encre.
— C’est vrai, acquiesça la jeune femme. Mais l’argile est lourde et encombrante à transporter, ne put-elle s’empêcher de répondre. Je n’imagine pas un livre en argile ou en pierre, mon pauvre dos n’y survivrait pas.
Kristina réussit à faire rire à nouveau les nains. La salle n’était pas tout à fait tranquille. En effet, consigner des écrits sur une pierre nécessitait marteaux et burins. Cela faisait du bruit. Elle passa beaucoup de temps entre les étagères. Malheureusement, elle était incapable de lire l’écriture runique. En tout cas, c’est bien beau ! s’exclama-t-elle. La jeune femme dit au revoir aux cliquetis. Au moins, ceux-ci n’avaient dérangé ni son cœur ni son bébé. Elle quitta les salles de la mémoire et se dirigea alors vers la zone de décollage de ces immenses ballons volants.
Kristina rêvassait en avançant et fut ramenée à la réalité par un puissant bruit. Elle interrogea un nain, qui lui indiqua qu’à la nuit tombée les cors annonçaient la fermeture des portes de la cité-mine. Elle s’arrêta pour réfléchir. Dommage, il est trop tard pour visiter les ballons volants, songea-t-elle. De toute façon avec l’obscurité je n’aurais rien vu. Et puis, Cédric m’a fait jurer de ne pas quitter les galeries. Ce n’est que partie remise. Je m’y rendrai demain matin. Il est temps pour moi de regagner le quartier des marchands.
Toute à ses réflexions, la future maman fut bousculée par un nain vraisemblablement très pressé. Une naine vint à son aide et évita qu’elle ne tombe par terre.
— Vous pourriez peut-être faire attention ! cria Kristina, les mains sur son ventre, à l’attention du malotru qui n’avait même pas pris la peine de s’arrêter. Je suis enceinte !
— Ça va « longues jambes » ? Pas de casse ? demanda la naine qui s’était portée spontanément à son secours.
— Oui, merci beaucoup, mais quelle mouche l’a piqué, pour qu’il coure ainsi ?
— C’est un commis des maîtres des messages. Ces derniers s’occupent des pigeons. Les oiseaux nous permettent de communiquer entre cités naines.
Apparemment, le message devait être urgent, songea Kristina. Elle remercia la naine et en profita pour lui demander le chemin pour regagner sa demeure. En effet, le marchand Silvar Ecumejour leur avait fourni gracieusement une habitation, le temps qu’ils trouvent une caravane pour Trouville.
A suivre.