Je vous propose de découvrir comment s’est passé la modélisation des principaux personnages 3D de la fable
Lya, l’enfant
En tant que personnage principal, le choix de la petite fille était très important. J’avais parfaitement en tête son visage, ainsi que ses vêtements. Pour le modèle, je n’ai pas hésité un seul instant. J’ai choisi un genesis 3 female (G3F) adulte. En effet, dans mon second roman (Cf. Le poids du passé) j’avais eu l’occasion de faire plusieurs essais de modélisation d’enfants pour les familles naines du village de Pierrenoire.
Deux solutions s’offraient à moi : soit j’utilisais un G3F enfant, soit je partais d’un G3F adulte que je faisais retourner au stade d’enfant par des morphs Growing up (sur un G3F adulte le rendu est beaucoup plus réaliste qu’avec un G2F). J’ai retenu la seconde solution pour son meilleur rendu et surtout pour la possibilité de pouvoir modéliser un personnage à tous les stades du développement : de l’enfance jusqu’à celui d’adulte et même celui de vieillard. Ce point était très important car à la fin de la fable, le lecteur devait découvrir à quoi ressemblerait Lya, une fois devenue adulte.
Myzéria, la maman
Le modèle pour la maman sorcière a été, là aussi, très vite trouvé. Je la voyais jolie, sylphide, avec de longs cheveux noir de jais et toute vêtue de noir. Avec du recul, maintenant que j’en parle, je pense avoir été fortement influencé par le personnage de Morticia Addams, incarné dans les années 60 par la séduisante Carolyn Jones dans la série en noir & blanc, The Addams Family, un chef-d’oeuvre d’humour.
Le choix de ses vêtements a été beaucoup plus délicat. En effet, les sorcières dans les mondes d’Heroic Fantasy sont traditionnellement peu habillées, ce qui n’est pas forcément du meilleur effet pour une fable destinée à des enfants. Il fallait donc trouver le juste milieu.
L’image suivante réunit les 3 possibilités retenues à l’époque. Ma préférence était pour la robe noire. Un passage sur Discord m’a aidé à trancher. J’ai privilégié l’avis de la « vraie » maman. Le résultat est donc conforme à une sorcière noire, même si elle peut sembler pas très habillée. J’ai d’ailleurs eu un retour d’une maman lectrice, qui en la découvrant a conclu : « C’est une sorcière pour papa… ». Ce n’est pas faux, j’en conviens.
Le troll lettré
J’aime beaucoup les trolls. J’en ai passé des heures à essayer d’en modéliser comme ceci ou comme cela, avec des résultats plus ou moins concluants ! Finalement, j’ai repris le modèle proposé par DAZ3D, auquel j’ai ajouté de longues griffes. Le résultat est assez proche de ceux des films du Seigneur des Anneaux, réalisés par le cinéaste Peter Jackson.
Dans l’heroic fantasy, les trolls sont traditionnellement représentés comme des créatures balourdes et stupides. Plus d’une fois, je me suis dit que les trolls mériteraient d’être plus développés, qu’il y avait beaucoup de chose à écrire sur eux et qu’il n’y avait aucune raison à ce qu’ils soient toujours cantonnés à ces simples rôles. Il fallait donc absolument qu’un troll soit présent. Je voulais que l’histoire commence par lui. De là, est venue l’idée de faire un troll lettré.
Là encore, j’avais parfaitement visualisé ce que je voulais : une barbiche, une paire de lunettes, un plaid et un joli service en porcelaine pour le thé, bref un troll très anglais. Je me suis beaucoup amusé à réaliser l’image où on le voit en train de tenir une tasse avec des griffes démesurément longues, totalement improbable et décalée..
J’ai hésité un moment à lui rajouter une pipe mais j’ai vite abandonné l’idée. Je n’ai d’ailleurs fait aucun essai de modélisation. En effet, je ne souhaitais pas montrer un de mes personnages en train de fumer dans un livre destiné à être lu à des enfants. J’ai toujours en mémoire ce fait marquant où Morris, le dessinateur de Lucky Luke, remplace la cigarette de son héros au profit d’un brin d’herbe.
Le croquetout
Ah le croquetout ! C’est un personnage que je souhaitais absolument inclure. C’est une espèce de petit lézard dinosaure que j’aurai l’occasion de présenter plus tard plus en détails dans le quatrième tome de la série Les héros de la cité-mine du Rakdur. Dans le cas de la fable, il tient lieu d’animal de compagnie. Il est présent sur toutes les planches et permet de rappeler le caractère fantastique de la fable. Il a aussi un autre rôle ludique que j’aborderai plus tard.
Crinièreauvent, le lion
Le dernier personnage est le lion. D’abord, il faut savoir qu’un lion blanc n’est pas forcément blanc avec des yeux bleus. Dans la réalité, la couleur de son pelage peut varier entre le clair et le blanc pur et celle de leurs iris peut être de couleur tout à fait normal. Et puis, pour conclure, le terme “Lionblanc” fait référence à un ordre de chevalerie, pas à la couleur de l’animal. Mais cela, c’est une autre histoire …