Ecrire un livre et surtout le terminer est un processus qui peut s’avérer long et difficile. Cela demande de la rigueur, de la persévérance et de la motivation.
Comme beaucoup d’auteurs et d’illustrateurs, je ne vis pas de mon art. J’écris essentiellement à la nuit tombée et je ne suis pas prolixe. Et puis, il y a tous les à-côtés de la vie à gérer. Mener deux activités de front implique souvent d’être moins disponible pour les autres.
Lorsque je suis fatigué, physiquement ou moralement après une journée particulièrement difficile ou éprouvante, je ne suis bon à rien. Je me dis que je ferai mieux demain, que je mettrai les bouchées doubles. En un mot, je « procrastine ». Mon temps étant limité, autant l’avouer tout de suite : les bouchées doubles arrivent rarement et toute soirée d’écriture perdue est définitivement perdue…
Parfois, au lieu de « déambuler » sur le net et de perdre mon temps, je m’évade en réalisant une image qui n’a strictement rien à voir avec les projets sur lesquels je devrais travailler.
C’est le cas de cette illustration. Je sais que ce n’est pas productif, mais je pense qu’il est nécessaire de s’accorder du temps « pour soi ». Je me conforte en me répétant que je ne suis pas une machine.
Cependant, je ne suis pas dupe pour autant, car ces moments d’égarements sont plus fréquents lorsque je bloque sur un passage difficile ou délicat à écrire.