Il y a parfois des choses qui s’imposent à vous. Vous ne pouvez rien y faire. C’est plus fort que vous, impossible d’y résister. Vous vous laissez emporter, tout en vous demandant jusqu’où cela va vous entrainer. C’est ce qui m’est arrivé aujourd’hui.
Et pourtant tout avait bien commencé. J’étais résolu à poursuivre mon travail sur une scène capitale de mon roman Le droit à l’oubli. J’avais passé la veille à modéliser le décor. Néanmoins, il me restait encore beaucoup à faire, car je devais créer et inclure de nombreux personnages. Je venais juste de charger le premier figurant — un nain naturellement —, et c’est là qu’il s’est passé quelque chose.
Sans m’en rendre compte, je me suis retrouvé à travailler sur un modèle féminin. En plus, ce n’était ni une naine ni une elfe mais une humaine. La pose du mannequin est apparue comme par magie, ainsi que l’angle de la caméra. Dans ma tête, il fallait absolument que mon modèle porte un chapeau. Et voilà comment, sans m’en rendre compte, je me suis retrouvé à modéliser une cowgirl.
Habituellement, lorsque je réalise une scène, c’est toujours en rapport avec une histoire écrite ou à venir. Et bien là, il n’y a pas d’histoire. Cette série d’images s’est imposée à moi.
Comme il faut toujours un coupable, et que toute évidence cela ne peut être moi, je dirai que j’ai certainement été influencé par Marion Poinsot. Elle a mis en ligne plusieurs making-of de son jeu « Wendy Whedon Chapitre 2 » sur sa chaine Youtube. C’est un jeu à l’ambiance western, réalisé sous Adventure Game Studio.
Bon allez, ce n’est pas entièrement sa faute, car dans le même temps mes enfants ont visionné « Pour une poignée de dollars » avec Clint Eastwood. À moins que cela ne soit lié à ma lecture d’hier de la biographie de Robert E. Howard (créateur de Conan) qui s’est essayé à de nombreux genres, dont le western.